L’UCANSS a adressé une lettre aux
directeurs datée du 18 avril 2013 sur l’application de l’article 2 du protocole
d’accord du 11 mars 1991 relatif aux frais de déplacement et aux indemnités de
repas attribués aux salariés amenés à se déplacer pour le compte de l’employeur
dans différents lieux de travail.
Unilatéralement, l’UCANSS décide que l’indemnité de repas de 22.75
€, c’est-à-dire celle versée aux employés et cadres, n’est dû que si le repas
est pris en dehors de tous les sites de l’organisme, entre 11 heures et 14
heures.
L’UCANSS estime d’ailleurs que,
si celle-ci était versée lors du déplacement à l’occasion du travail entre deux
sites de la Caisse, il s’agissait alors d’un
usage et non pas d’un avantage lié à l’application de notre convention
collective.
Elle rappelle à nos directions
comment dénoncer valablement ce qu’il qualifie d’usage.
La CFDT ne partage pas évidemment pas son analyse juridique et estime qu’il s’agit d’une supercherie.
En effet, le texte conventionnel est clair, précis et l’indemnité de repas est
due dès lors que le salarié est envoyé à l’occasion du travail hors de son lieu
d’affectation.
Si dans votre organisme, votre
direction entend remettre en cause l’application de ce texte conventionnel en
utilisant cette lettre, ne vous laissez pas intimider par cette pseudo-analyse juridique.
Il convient de saisir la
direction et l’inspecteur du travail pour rétablir les droits des salariés
issus de notre convention collective, avant toute action juridique (en référé
devant les prud’hommes ou le Tribunal de Grande Instance).
Ne laissez pas votre direction
inscrire ce point pour information au Comité d’Entreprise. Un avantage conventionnel ne peut être
assimilé à un usage qu’il suffit de dénoncer en informant préalablement les
instances représentatives du personnel et les salariés.
Si ce point est néanmoins inscrit
à l’ordre du jour pour information, exigez la consultation du CE au titre de
l’article L2323-6 du Code du travail, lors de l’élaboration conjointe de
l’ordre du jour. En cas de refus de l’employeur, celui-ci devra saisir le juge
qui tranchera.
Il appartient aux syndicats Protection Sociale d’être
vigilants sur ce point. La fédération vous tiendra informé de la suite de ce
contentieux.
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